STAGE DE SéCURITé VOILE

Indispensable avant une navigation hauturière

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La sécurité à bord !

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En voilà une chose intéressante inhérente à la pratique de la voile ! Mais qu'est-ce que c'est réellement et pourquoi elle change si souvent ? On me pose souvent la question à bord lors des stages consacrés à la sécurité en voile,

     "Et si tu tombes à l'eau, que doit-on faire ?"

Imaginez-vous juste un instant, le skipper à bord d'un voilier, tomber à la mer avec un équipage composé de touristes n'ayant aucunes notions de voile, ni de connaissances suffisantes à l'utilisation de la VHF. De plus le skipper qui tombé à la mer n'avait pas son gilet de sauvetage sur lui !!! Cette scène pourrait arriver des centaines de fois sur nos côtes, nos îles, nos DOM TOM... et aurait manifestement une fin tragique. Rajoutez à cette scène de crime, la nuit, le vent fort, des vagues puissantes... le stress ! Autant vous dire que c'est peine perdu.

Les écoles de voile croisière ont pour objectif de former de futurs marins en quête de sensations, d'évasion et de liberté. Dans cette formation, nous apprenons à gréer, virer, lofer, naviguer... Il est absolument essentiel de savoir analyser les risques liés à la navigation. J'aimerais vous parler de prévention et de prévision, par conséquent de sécurité passive et de sécurité active... dans la sécurité passive il faut prévoir le risque en prenant des précautions avant toutes choses. Et dans la sécurité active, il faut agir une fois le risque arrivé avec des moyens de prévention adaptés à toutes les situations (voie d'eau, incendie, homme à la mer...)

Feux de détresse
Feux de détresse
Radeau de survie
Radeau de survie


La sécurité passive

C'est l'ensemble des mesures prises pour éviter la naissance d'un risque. Ces mesures concernent en grandes parties les notions de :

  • Météo et Marée
  • Matériel embarqué à bord
  • Manoeuvres de port
  • Règles de barre et de route
  • Balisage maritime
  • Mouillage
En 2015 sur la façade atlantique, nous avons eu à déplorer 9 morts dont 5 plaisanciers, mais aussi,
  • 77 blessés avec déroutement
  • 10 blessés avec soins à bord sans déroutement
  • 20 évacuations médicalisées
  • 34 évacuations sanitaires

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La météo

La météo, les marées ont forcement une incidence sur la navigation. En tant que bénévole également à la SNSM, il arrive trop souvent que les navigateurs plus ou moins chevronnés talonnent à des endroits ou il aurait fallu apporter une attention toute particulière du fait de la marée descendante. En période estivale, c'est presque tous les jours. Il est très important de connaître les notions de calculs de marée surtout lorsque nous avons des marnages supérieures à 5 mètres.

La météo, peut prévenir également de situations complexes parfois. Avant d'aller naviguer et de manière préventive, prenez soins de prendre votre météo suffisamment à l'avance. Il existe aujourd'hui beaucoup de sites internet pour vous permettre de préparer votre navigation en sécurité. Le mieux étant de comparer au minimum 2 sites pour valider les informations données. Sans oublier bien sûr, le jour du départ de vérifier la véracité des informations afin qu'elles puissent coller à la réalité.


le matériel

Le matériel embarqué à bord doit être conforme à la règlementation nautique. Attention, cette règlementation évolue sans cesse pour le bien-être des plaisanciers et des professionnels sans oublier. La liste de matériel n'est pas exhaustive, il convient avec beaucoup de bon sens de l'améliorer à votre guise. Par exemple, le miroir de signalisation ayant disparu des obligations règlementaires est toujours présent dans mon matériel de sécurité à bord, et ce n'est pas pour la place que ça prend !!!

Je suis intimement persuadé que beaucoup de plaisanciers sont frileux à l'idée de sortir du port à partir de force 5 à 6 beaufort, je parle plus précisément des manoeuvres de port du départ et de l'arrivée. Quel stress souvent ces manoeuvres !!! Il faut savoir composer et se servir justement du vent comme l'un de vos équipiers fidèle, celui qui va vous appuyer sur l'étrave du bateau pour vous aider dans votre manoeuvre. Hors bien souvent, c'est le contraire qu'il se passe, à en juger des cris alarmant des skippers parfois trop autoritaires sur leur équipage.


Les Permis

C'est vrai, pas besoin de permis pour les voiliers, seulement pour les bateaux à moteur. Alors que font nos plaisanciers d'un jour quand ils veulent naviguer sur un bateau sans permis de plaisance ? Ils louent un voilier et oui !!! Autant vous dire que la caution souvent y passe par la même occasion, certes. Vous connaissez le prix d'1 heure de remorquage par la SNSM ? 600 euros de l'heure, oui l'addition pourrait être un peu salée à la fin de la journée entre la caution le remorquage et tout ça qui aurait pût être évité parfois avec quelques connaissances règlementaires transmises à la formation d'un permis de plaisance option côtière et notamment sur le balisage maritime.

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Le Mouillage

Et le mouillage : l'art de mouiller un bateau avec la précaution de ne pas déraper. C'est certainement une phase importante ou il faut savoir analyser la situation du début à la fin de la manoeuvre. Souvent le simple fait de jeter l'ancre pour certains suffit à se dire que le bateau est mouillé, mais non !!! la procédure de mouillage est bien plus complète et demande une appréciation de toutes les phases


La sécurité active

La prévision nautique concerne l'attitude à avoir, les gestes à effectuer lorsque le risque est présent.

Et notamment, il vous faut connaître les allures de sauvegarde afin de pouvoir mettre en sécurité rapidement l'équipage et le bateau.

Lors des incidents de bord, il suffit d'acquérir les gestes reflexes pour enrailler rapidement la réaction des catastrophes en chaine.

Gagner en efficacité sans perdre de temps lors de l'alerte en mer.


Et enfin pour l'homme à la mer,

  • Agissez en connaissance de cause
  • Utilisez la méthode la plus adaptée
  • Sachez traiter l'homme à la mer
  • Faire un bilan médical est essentiel
  • Utilisation des radios communications n'est plus a démontrer
Seulement, pour être passé par de nombreuses écoles de croisière en tant que formateur, et concernant l'homme à la mer, souvent une seule méthode est utilisée !!!

Ces mêmes écoles pensent même que leur méthode est magique parce qu'eux même ont été formés par cette méthode et qu'ils savent l'utiliser à la perfection et par conséquent la transmettre avec un intérêt vif qui est de dire que leur méthode fonctionne mieux que toutes les autres.

C'est donc une hérésie de croire qu'il existe une seule méthode de récupération de l'homme à la mer !!! En effet, tout dépend des circonstances, des causes, et des aptitudes de chacun.

« Un homme à la mer !!! » a crié l'un des équipiers de bord, la panique s'installe, y compris pour un équipage averti ! qui perdra au mieux et en connaissances de cause environ 50% de ses moyens ! La vie de l'homme à la mer ne tient qu'a 3 liens,
  • Le lien visuel, celui qui nous permet de garder le contact
  • Le lien psychologique, qui nous permet de rassurer la victime et nous même également
  • Le lien physique qui permet la récupération de l'homme à la mer
Ces 3 liens permettent assurément de maintenir en vie un homme à la mer suffisamment longtemps afin de se donner le temps nécessaire à la récupération.

L'homme à la mer est-il conscient ou dans le coma ? La, ça se complique s'il est dans le coma !!! Et oui il va falloir composer avec un élément qui va vous donner du fil à retordre parce qu'il vous faudra absolument que le bateau soit à l'arrêt pour vous permettre de le hisser à bord. Le hisser ! Mais avec quoi ?
  • Un palan
  • Une drisse peut être !
En tout cas avec un moyen efficace, car un homme à la mer qui pèse 80 kgs, une fois mouillé dans ses vêtements il va peser bien plus lourd. Et puis, sans Vêtement de Flottabilité Individuel, généralement sa position sera d'être la face vers le fond de la mer, il faudra donc rapidement le retourner.

Ce qui pourrait impliquer de mettre quelqu'un à l'eau capelé au bateau pour assurer son retournement et la libération des voies aériennes.

C'est effectivement discutable puisque vous mettez à l'eau une 2ème victime potentielle. Admettons vous l'avez récupéré, hissé à bord, toujours dans le coma, il ne ventile plus (il ne respire plus) !

En fait, vous avez récupérer l'homme à la mer, ok vous avez fait 50% du travail, il vous faut maintenant traiter la victime, alerter les secours, et éventuellement le préparer pour un hélitreuillage.

Nous traiterons plus en détail "l'homme à la mer" dans un prochain article.

C'est un cauchemard, on pourrait croire que le sort s'est acharné sur vous, mais non malheureusement, il faut se préparer à toutes les éventualités.

Ces situations sont souvent le résultat tragique d'une incompétence notoire, parce qu'aussi vous avez mis trop de temps, parce que votre équipier n'avait pas son gilet ou tout simplement vous vous étiez dit que cela ne pouvait pas vous arriver et que par conséquant, vous n'étiez pas entrainé.