Le stage securite vecu par Jean-Michel

Une formation complète et bien pensée

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stage sécurité voile La Rochelle La décision est prise

A la suite de la conférence sur la sécurité en mer organisée par l'APLR le 17 décembre dernier, nous avons décidé, avec 2 membres de l'association, de faire un stage sécurité avec l'animateur de ce séminaire, Marc Hélary. Ce stage a été planifié les 1 et 2 avril, sur Imagine, un Oceanis 321 d'un adhérent.

C'est l'heure de la pause !

Entre la route et l'exercice des feux, il est déjà midi, une pause s'impose. Direction Sablonceaux, où Marc profite de l'occasion pour nous exercer aux mouillages sûrs : nous voici à la proue, pour doubler l'ancre principale d'une autre plus petite assortie d'un orin. Quelques man?uvres pour assurer, et nous voilà réunis autour du repas, Marc nous régalant en bonus d'anecdotes de son expérience de skipper et de pompier à l'autre bout du monde. Une fois repus, avant de repartir, nous voici en train d'apprendre à attraper une bouée au lasso. De véritables cow-boys des mers.

L'homme à la mer !

Nous repartons pour un après midi consacré à l'homme à la mer. Direction notre zone du matin. Marc va chercher Bob le Mob, mannequin qui sera le premier à se mouiller. Une révision de la man?uvre à réaliser est faite sur le trajet, et des exercices de mise à la cape sont effectués afin que chacun maitrise cette technique, permettant d'arrêter immédiatement le bateau pour ne pas s'éloigner de la victime. Nous découvrons également différentes man?uvres de récupération : moteur avec affalage des voiles, façon Glénans en quick stop? Chacun, quelle que soit son expérience, barrera au moins une fois, pour mieux assimiler ces techniques. Bob le Mob sera certes mouillé, mais toujours récupéré sans difficulté? La leçon commence à rentrer. Reste à rentrer se reposer, pour attaquer du bon pied le lendemain. Et du repos, il en fallait, après cette journée !

combinaison survie étanche

Ce sera Une Femme à la mer !

Le deuxième jour démarre sous une mer toujours remuante. Ce jour, Bob le mannequin n'est pas revenu. Nous serons nous-mêmes appelés à tomber à l'eau, de notre plein gré. Enfin? Quand Marc appela au volontariat, mille mains ne se sont pas levées? Mais comme dit le proverbe : « Les femmes et les enfants d'abord ». C'est donc l'équipière (consentante, bien sûr), qui jouera la première le rôle de naufragée. Pour le faire de façon relativement confortable et sécurisée, elle doit enfiler une des combinaisons de survie amenées par Marc : imperméables et beaucoup plus flottantes que de simples gilets, elles permettent de ne pas se refroidir et de rester longtemps dans l'eau froide. Par contre, les enfiler est en soi une véritable épreuve.

En situation réelle

Une promenade sur le passavant plus tard, « si, si, je te tiens, et? ah non » et voilà notre première femme à la mer. Tout le monde à la manoeuvre !... Il faut sauver le soldat Casimir ! Aussitôt, le bateau est mis à la cape, les voiles affalées, le moteur allumé et direction vers notre naufragée avec une approche au vent pour dériver lentement vers elle. Nous poursuivons nos exercices avec un autre volontaire, et testons la rescue line, ligne flottante qui permet de rapidement porter secours à un homme à la mer.



 

Encore et encore...

Fiers d'avoir réussi nos exercices, nous débriefons tranquillement, et Marc en profite? « PLOUFFF !!! ». La surprise passée, on crie « Homme à la mer » et tout le monde s'affaire pour aller le sauver. Celui-ci nous fait comprendre d'agir comme s'il était inanimé : il ne s'approchera pas, ne se hissera pas, la rescue line ne sert à rien? A nous d'imaginer comment le sortir de là. Les man?uvres s'enchaînent sans problème, et ce sont 2 gaillards qui hisseront notre plongeur. Heureusement que le bateau disposait d'une plage de bain !

radeau survie à l'envers

Un radeau de survie qui fait des siennes

Après une pause de midi bien méritée, nous consacrons l'après midi à l'exercice d'évacuation du navire. Chacun a enfilé une combinaison. On jette la survie à l'eau et, surprise, elle se gonfle à l'envers. Dans une mer très houleuse, 3 nageurs n'auront pas suffi à la retourner, et c'est à la drisse de spi qu'il faudra intervenir pour la remettre dans le bon sens. On imagine le stress en situation réelle? Nous embarquons finalement sur le radeau, et nous ne pouvons que constater le peu de place et l'inconfort. Une petite astuce supplémentaire, utile s'il en est : penser à avoir toujours un sac étanche avec eau et nourriture, car il n'y en a pas sur celle-ci, à notre grande surprise.

radeau de survie

Satisfaction du devoir accompli

Nous retournons sur le pont, hissons la survie, et? le stage se termine.

Nous rentrons au port épuisés et ravis de ces deux journées. Ce stage a été remarquablement enrichissant pour chacun d'entre nous et nous a réellement fait comprendre les bons gestes à avoir en cas de difficultés. Cela a été une véritable aventure, tant technique qu'humaine, grâce à Marc. Nous tenons à le remercier sincèrement pour sa bonne humeur, son professionnalisme, et sa pédagogie.



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